Actualités

Portrait de professionnelle : Nathalie, référente PRAP au cœur de la qualité de vie au travail

le 18/01/2022

Nathalie est référente en Prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) dans des établissements Ramsay Santé du Pôle Lyon. Coup de projecteur sur sa carrière et sur un métier qui remet la santé des salariés au cœur des préoccupations.

Prévention des risques liés à l’activité physique
Prévention des risques liés à l’activité physique

Nathalie Dumarchey est référente en Prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) dans les établissements Ramsay Santé (pôle Lyon : Hôpital privé Jean Mermoz, Hôpital privé de l’Est lyonnais, Cliniques IRIS Marcy l’Étoile, Saint-Priest et Lyon). Coup de projecteur sur sa carrière et sur un métier qui remet la santé des salariés au cœur des préoccupations.

Quelle est votre fonction ?

Photo de Nathalie DumarcheyMa mission est la prévention des douleurs au travail, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Je suis aide-soignante, mais à présent, je ne m'occupe plus directement des patients, mais des soignants qui les prennent en charge, ainsi que de tous les professionnels de l'activité hospitalière.
Nous essayons d'améliorer les conditions de travail en lien avec leur activité physique, statique ou dynamique. Cela passe par la sensibilisation, l'information, la formation et proposition de certains investissements. Il faut adapter le travail à l’homme et non l’inverse.

Je peux être contactée par les salariés eux-mêmes, leurs responsables ou le médecin du travail. J'observe les indicateurs des accidents du travail et des maladies professionnelles, je produis des synthèses pour informer et prévenir sur la santé au travail, proposer des actions en fonction de leur fréquence ou gravité, et participe à l’aménagement des postes suite aux recommandations médecins du travail.

Parmi mes missions, il y a celle de dispenser des formations aux salariés pour qu’ils puissent devenir « acteur PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) ». Cela permet de tisser une toile avec de plus en plus de collaborateurs ainsi référencés, sensibilisés à leur propre prévention ainsi que celle des autres. Ces missions sont soutenues par des investissements matériels en faveur de l’amélioration des conditions de travail.

Quel a été votre parcours ?

J'ai été aide-soignante toute ma carrière dans différents services (plateau obstétrique/gynécologie puis majoritairement aux urgences/réanimation).
Je suis arrivée en rééducation à la Clinique Iris Marcy L'Étoile en 2006. C’était une spécialité que je ne connaissais pas. 

Au cours de ma pratique, par manque d'expérience, je me suis blessée au niveau de l'épaule lors d'un transfert avec un patient dépendant. J’ai été très surprise que l’on puisse se faire des lésions aussi graves. J'avais toujours travaillé dans des services où l'on pouvait être nombreux en cas de difficultés. Mais les soignants sont souvent seuls dans la chambre des patients. Par empathie, ils s'oublient lors des soins et prennent trop souvent des risques pour leur santé. Ils ne sont sensibilisés à la prévention que lorsqu'ils ont des douleurs, c’est-à-dire trop tard !

J'ai commencé par faire des formations de Manutention Patient (Paul Dotte), puis j'ai voulu être formatrice en manutention patient (SIFAM). Plus tard, j'ai suivi une formation PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique) par l’INRS. En septembre 2017, j'ai eu la chance de décrocher un poste de référente PRAP sur les établissements Ramsay Santé Pôle Lyon (Hôpital Privé Jean Mermoz, Hôpital Privé de l’Est Lyonnais, Clinique Iris Marcy L'Étoile). 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Lorsque j'ai eu mon accident de travail, je me suis sentie un peu coupable, comme si j'avais mal fait mon travail. Puis, j'ai commencé à me rendre compte que certains aides-soignants portaient des ceintures lombaires pour les manutentions patients et que des agents de services hospitaliers subissaient des opérations du canal carpien. Lorsqu'il s’agit du soin avec les patients, les soignants se dévouent, s’oublient complètement, parfois au détriment de leur santé. À partir de ce constat, j’ai voulu m’occuper d’eux.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

Ce métier est passionnant, centré sur l'humain et sur ses conditions de travail. J’apprécie énormément les relations avec les salariés. J’ai la chance aussi, de pouvoir travailler sur plusieurs sites, avec différentes ambiances et différents problèmes. Les études de postes me permettent de découvrir la vraie vie de certains métiers, d'en constater les difficultés et de proposer des pistes d'amélioration avec les personnes concernées.

Avez-vous un souvenir qui vous a marqué dans votre vie professionnelle récente ?

Parfois, lorsqu’elles me croisent dans le couloir, certaines personnes changent leur posture ! On en plaisante, mais il est tellement contraignant de changer ses habitudes. Quand elles y parviennent, elles m'en font part. On m'appelle aussi pour des transferts de patients difficiles. C’est également très enrichissant d'échanger avec le patient ; et de lui expliquer le paradoxe que je ne suis pas là pour lui, mais pour prendre soin du soignant, qui à son tour, prendra bien soin de lui.

Comment aimeriez-vous évoluer dans votre métier ?

J’aimerai continuer à approfondir mes connaissances sur l'ergonomie au travail. Nous avons encore beaucoup à faire dans ce domaine, tant à propos du travail sur écran, que sur le port de charge et le soin à la personne. Il nous faut aussi organiser des formations d'acteurs PRAP de l'INRS. Les salariés sur le terrain sauront mieux se protéger et seront également de meilleures ressources, pour collaborer ensemble en vue d’une amélioration de leurs conditions de travail.